Société d'Histoire Naturelle Alcide-d'Orbigny

Libellula

Libellule fauve - (Müller, 1764)

Libellula fulva

Libellula fulva femelle Photo : Claude Ruchet Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Libellula fulva mâle Photo : Alexandre Dulaunoy Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Libellula fulva mâle Photo : Emmanuel Boitier Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Espèce rare. Elle occupe les étendues d’eau en plaine, bordées de hautes herbes (cariçaies, phramitaies) et de bois-mort et surtout les fossés de Limagne encombrée par des arbustes, des roseaux. Actuellement, seulement treize stations dans le département : la Molière (J.-P. Barbarin & E. Boitier, 2005 et 2006), aux étangs de la Dore, ancien bras mort, aux berges fortement boisées reconvertis pour la pêche (présence confirmée en 2008), et plus en altitude à la Vézolle et le lac d’Aydat (retrouvée en 2005, 80 ans après Eusébio (1924)), ces deux derniers sites se trouvant à 795 m et 860 m d’altitude. Les autres stations trouvées depuis 2006 sont des rases de plaine envahies de haute végétation ce qui apparaît normal car elle se reproduit aussi dans les zones très calmes des rivières et des ruisseaux de plaines bordées d’hélophytes (Prot, 2001).
On peut s’interroger sur la nouveauté de ces observations : soit l’espèce, discrète, est passée inaperçue par manque de prospection ou de par sa rareté, soit cette colonisation à partir des départements de l’Allier ou de la Loire où elle est plus fréquente, est récente. Il faut donc poursuivre les investigations dans les rases de plaine de préférence dans la deuxième quinzaine de juin.
Non retrouvée au lac de la Cassière dont les berges ont été fortement dégradées depuis et à l’étang de Riols (Brugière, 1986).

Confusions possibles : pour les mâles , ses tâches noires à la base des ailes, ses yeux parfois clairs sur le dessus permettent de la différencier d’O. cancellatum, qui n’en a pas, et de L. depressa qui a des tâches beaucoup plus étendues et l’abdomen avec moins de noir.

Phénologie : de mi-mai à fin juillet ; pic de fin juin à début juillet.

Répartition altitudinale : 13 sites de 279 m (étangs de la Dore, obs. J.-P. Barbarin) à 837 m (lac d’Aydat).

Liste rouge Auvergne : espèce rare ou sensible.

Cartographie dans le département du Puy-de-Dôme

Cercles : données A.-J. Francez.
Ronds noirs : données F. Bronnec.
Ronds gris : autres données, Brugière (1986), Leroy (2001, 2005), SLO (2001), groupe Sympetrum (C. Deliry) et J.-P. Barbarin, E. Boitier, J. Frat, B. Gilard, R. Legrand, G. Thompson, M. Verges (comm. pers., 2006).
Chaque rectangle correspond à une demi-carte au 1/25000 (IGN série bleue).

Article de Thibaut Delsinne, mardi 8 mars 2016