Espèce assez commune dans les reculs, bras-morts, gravières avec hydrophytes (renoncules, potamots, renouées …) des vallées des grandes rivières : l’Allier surtout, mais aussi la Dore et la Sioule. Elle se reproduit également sur les parties calmes des cours d’eaux dont elle occupe les anses ou replats avec végétation flottante. Beaucoup plus rare au dessus de 800 m (individus erratiques ?) : lac Aydat, étangs (Mauzun, Pulvérières, Fayat...), plans d’eau (Cunlhat, Montmazot...), jusqu’au Cézallier (tourbière de Bourdouze).
En expansion car Francez (1991) la notait comme peu commune et seulement présente dans la vallée fluviale de l’Allier sur une dizaine de sites, elle occupe maintenant la totalité de la Limagne à partir de laquelle elle a gagné presque toutes les zones de plaine du département pour un total de 40 sites.

Confusions possibles : son vol en rase motte la rend difficile à capturer comme E. cyathigerum ou les Erythromma. Il suffit d’attendre que les mâles se posent sur une partie émergente d’une plante aquatique pour pouvoir observer la couleur bleue des yeux (rouge chez les Erythromma), les pinces anales caractéristiques, en forme de tenaille, ce qui la différencie d’E. cyathigerum qui a comme elle de larges barres sur le dessin du thorax contrairement aux espèces du genre Coenagrion. En plus, les tâches post-occulaires sont en forme de traits (voire même absentes).

Phénologie : de mi-mai à fin octobre ; pic début août.

Répartition altitudinale : 62 sites de 263 m (bec de Dore) à 1200 m (Pont de Clamouze) ; pic en dessous de 400 m.

Cartographie dans le département du Puy-de-Dôme

Cercles : données A.-J. Francez.
Ronds noirs : données F. Bronnec.
Ronds gris : autres données, Brugière (1986), Leroy (2001, 2005), SLO (2001), groupe Sympetrum (C. Deliry) [voir la bibliographie] et J.-P. Barbarin, E. Boitier, J. Frat, B. Gilard, R. Legrand, G. Thompson, M. Verges (comm. pers., 2006).
Chaque rectangle correspond à une demi-carte au 1/25000 (IGN série bleue).